1872 - 1873 | Eugène Lisbonne |
1873 - 1876 | Eugène Reboul |
1876 - 1888 | Claude Perrier |
1888 - 1893 | François Devèze |
1893 - 1901 | Léon Galibert |
1901 - 1904 | Jacques Bastide |
1904 - 1915 | Laurent Jaffier |
1915 - 1925 | Jules Brun |
1925 - 1932 | Joseph Reboul |
1932 - 1944 | Louis Rouquairol |
1944 - 1947 | Raoul Rouyer |
1947 - 1953 | Louis Gras |
1953 - 1969 | Fernand Rouché |
1969 - 1994 | Julien Quet (maire honoraire) |
1994 - 1995 | Alain Banton |
1995 - 2001 | Jean-Marie Rouché |
2001 - 2020 | Pierre Bonnal |
2020 - | Stéphane Champay |
Qui sont ces Cressois qui donnent leur nom aux rues, salles ou équipements sportifs de la commune ?
4 juin 1926 à St André de Capcèze (48) – 12 août 1978 à Grandrieu (48)
12 février 1988 à Montpellier (34) – 10 août 2020 à Vacquières (34)
Né à Sète en 1939, était ingénieur en géologie et hydrologie. C’est par mariage avec une cressoise, qu’il s’installe ici. Passionné par le foot, il forme et arbitre les joueurs de l’Entente Cressoise, dont il crée l’équipe féminine. Il fut longtemps un dirigeant apprécié de l’association dont une équipe, en 1989, ira participer au Parc des Princes, à Paris, à la 16ème de finale de la Coupe de France. Il contribue, en tant qu’adjoint à l’Environnement, à la gestion municipale de 1983 à 1994. Décédé en 1996, le stade dit « synthétique », qui borde la Voie Domitienne porte son nom.
15 juillet 1923 à Terrats (66) – 27 décembre 2020 à St Clément de Rivière (34)
Naquit en 1930 à Saigon, dans l’actuel Vietnam. Il est fait prisonnier à l’âge de quinze ans par les japonais lors de leur « coup de force » en l’Indochine le 9 mars 1945. A son arrivée en France, il intègre l’Ecole Militaire de Saint Cyr (1952-1954), promotion « Union Française ». Il est grièvement blessé, en 1956, lors de la guerre d’Algérie et fait Chevalier de la Légion d’Honneur à 26 ans. Il quitte l’Armée de Terre avec le grade de Chef de Bataillon (Commandant) et s’installe au Crès. Il occupe, pendant de nombreuses années, au sein de la section cressoise de l’Union Nationale des Combattants, la fonction de trésorier. Figure marquante et dévoué de cette amicale, décédé en 2000, son nom fut donné au local, siège de cette association.
8 mai 1942 à Montpellier (34) – 17 avril 2005 à Montpellier (34)
11 septembre 1951 à Montpellier (34) – 8 octobre 2004 au Crès (34)
31 août 1933 à Montpellier (34) – 2 mars 1994 à Castelnau-le-Lez (34)
Marie-Thérèse, naquit en 1924 à Paris, d’un père « financier » et d’une mère au foyer en charge d’une famille nombreuse qui vient, dans les années trente, s’installer au Crès. Parents et enfants habitent au mas « Saint Simon », demeure en bordure de la nationale, côté gauche en allant sur Vendargues, juste avant de franchir le pont sur le Salaison. Restée vieille fille, elle travaille à la production et à la vente des fruits et légumes cultivés sur les terres du mas. Elle consacre son temps libre à une participation active au sein de la paroisse St Martin. Elle est catéchiste, sacristine, fleuriste pour la décoration de l’église, archiviste et contribue à l’organisation des kermesses d’antan. Son activisme et son autorité bienveillante lui vaudront le surnom de « colo », pour colonel. Arrivée à l’âge de la retraite elle se consacre avec le Père Doumairon à la création de Radio Maguelone, la radio catholique locale. Elle décède le 13 mars 2001 et son nom fut donné aux locaux abritant jadis les salles paroissiales.
Né à Aniane en 1936, il choisira, à son retour de la guerre d’Algérie, Le Crès pour s’y installer avec sa famille. Pendant quarante ans il travaille à La Poste. Syndicaliste à F.O, il œuvre bénévolement au sein des instances consultatives de la Sécurité Sociale de Montpellier et du C.H.U. De 2001 à 2008, il est adjoint au maire en charge des Affaires Sociales. Il est à l’origine, dans les locaux de la crèche - halte - garderie, de la mise à disposition de salles au bénéfice d’enfants autistes. Il est l’artisan de l’implantation au Crès de l’Ehpad « L’Oustal du Lac » dont la voie d’accès porte son nom.
Cultivateur de son état, Julien Quet naquit, en 1923, dans le village voisin de Teyran. Il s’installe au Crès en 1949 et rejoint en 1953 l’équipe municipale alors dirigée par M. Fernand Rouché. A la mort de ce dernier 1969, il lui succède et occupera, sans discontinuer, la fonction de maire pendant 25 ans. On lui doit, la zone artisanale du Puech Cabrier, l’implantation de commerces le long de la Route Nationale 113, dont l’ouverture de Roure, premier supermarché local, le lotissement des Chalandonnettes et les immeubles Terres del Rey, l’ensemble des écoles actuellement existantes et le collège. Les salles polyvalentes (La Bulle, G. Brassens, M. Crespin, J. Moulin), les divers terrains de sports, le Parc Robert, les arènes, la Maison du Patrimoine et l’actuel bureau de Poste sont également à mettre à son actif. Il est à l’origine de la création en 1973 du Jumelage du Crès avec la commune d’Unterschleissheim en Bavière. Très impliqué dans la vie associative il crée le club de foot, l’Entente cressoise. Son passé de maquisard, pendant la 2ème guerre mondiale, et son investissement pour sa commune d’adoption, lui ont valu de recevoir l’Ordre National du Mérite, les Palmes Académiques, l’Ordre Civil de Savoie. Décédé en 2015, la commune reconnaissante à donne son nom au parvis de l’Hôtel de Ville, la municipalité de Castelnau-le-Lez à la passerelle qui, au-dessus de la station de tramway, réuni les deux agglomérations et Unterschleissheim l’honore également en ayant baptisé une voie « Julien Quet ».
Né au Crès en 1886, viticulteur de son état, il fut maire de la commune de 1925 à 1932. Il était connu pour son franc parler ainsi qu’un caractère autoritaire mais juste. Les archives préfectorales mentionnent ses visites « à l’humeur cressoise ». Son mandat, fut principalement marqué par le souhait d’électrifier les habitations éloignées du centre et pour avoir créé un bureau de Poste, digne de ce nom. Il est à l’origine de la viabilisation des terrains qui longeaient jadis le chemin conduisant à la gare. C’est sur ces terrains que s’érigèrent les maisons aujourd’hui bordant l’avenue qui, en sa mémoire, porte son nom.
Cressois d’adoption depuis les années 60, Marcel Roubeau (1928-2011) s’est toujours impliqué dans le tissu associatif cressois, (Basket Ball, Téléthon, Foyer rural « Le Fougau » dans la section tennis de table. Artiste autodidacte et de talent, sculpteur sur bois possédant l’art de découvrir une forme, un sujet, dans une branche ou une souche d’arbre d’apparence banale, il crée et anime bénévolement l’atelier de sculpture sur bois du « Fougau » transmettant sa passion à de nombreux cressois que certains continuent à faire vivre.
Issu d’une vieille famille locale qui, en 1872, avec l’ensemble des cressois obtinrent la séparation du hameau du Crès de la commune de Castelnau, créant ainsi notre propre village. Viticulteur, âgé de 38 ans, il accède en 1953 à la fonction de maire. Emporté par la maladie en 1969, il ne termine pas son troisième mandat consécutif. Lors de la révolte des vignerons, en 1953, à la tête des villageois, il fait ériger des barricades sur la nationale. On lui doit, en autre, la création du lotissement « Les Baléares » et l’agrandissement de l’église. Un ancien groupe scolaire, aujourd’hui devenu le « Nouvel Essor » et la « Médiathèque Municipale » porte son nom.
Né au Crès (1947-2016), fonctionnaire territorial, il entre au conseil municipal en 1989. Il a en charge le dossier d’aménagement du site de la carrière dont la cessation d’exploitation doit avoir lieu en 1994. Il souhaite que le site, devenu le lac que nous connaissons aujourd’hui, demeure. Pour défendre ce projet il crée l’association ADALCE et remporte les élections de 1995. Il reconstruit le groupe scolaire Emile Barres, les Ateliers Municipaux, réalise la crèche « Les Marguerites », les lotissements « Font Garrus » et « Maumarin » et rénove l’intérieur de l’Eglise. Il charge un groupe de passionnés d’histoire locale de rédiger le livre « Le Crès - L’histoire d’un village en garrigue ».
On lui doit également le "marché dominical" sur la place des Arènes. Lors du conseil municipal en date du 16 avril 2021, ce dernier, sous la conduite de M. Stéphane Champay, répondant au souhait de nombreux crèssois, à donné au lac et son espace naturel environnant, le nom bien mérité de "Jean-Marie Rouché".
19 novembre 1928 à Lifou (Nlle Calédonie) – 20 mars 2001 à Castelnau-le-Lez (34)
Lorenzo, la passion du taureau
Lorenzo, 26 ans et un palmarès impressionnant dans le monde de la bouvine, est un cressois « issu d'une vieille famille qui a connu le début du Crès où il y avait plus de garrigues que d'habitants » comme il nous le précise d’emblée. Peintre tapissier dans le civil (il est à la tête de son entreprise depuis 7 ans), sa passion le rattrape souvent, régulièrement quotidiennement, parfois avec une prise de risques non sans conséquence. Rencontre.
La rédaction C le Crès - Bonjour Lorenzo. Comment vous est venu cette passion ?
Lorenzo GIACONI - Habitant dans la zone artisanale du Crès, je voyais depuis tout petit les taureaux de la manade VELLAS, de près même très près. Ils venaient souvent manger l’herbe du jardin, et souvent au petit matin en ouvrant les volets on se retrouvait avec un taureau sous nos fenêtres. Avec mon cousin, Romain GUIN, raseteur, et mes amis on a commencé à raseter dans les rues du village durant les encierro mais aussi les petites arènes de certaines manades.
A 16 ans j’ai rejoint l’école taurine de Vendargues avec Michel MARTIN et Fred CASTELL comme entraineurs, mais lors de mon premier taureau de course, un accident à mis fin à ma saison… Avec une semaine d’hospitalisation et 3 mois d’arrêt. Je n’ai vraiment pu reprendre qu’après trois ans de pause, entre appréhension et création de mon entreprise… il me fallait du temps.
RCLC - Ensuite vous avez repris jusqu’à devenir pro ?
LG - Oui, j’ai repris les taureaux mais cette fois-ci à l’école taurine celle de Mauguio, avec pour entraîneurs, Laurent ITIER, Tomas MONDY, Stéphane IOCHUM, Jérôme GEVAUDAN et Sofian RASSIR.
Après deux années, j’ai été accepté à la Ligue (synonyme de Stagiaires ou Promotion comme à l'époque). Ma 1ère année en tant que semi pro, entre COVID et blessures, ne me permettra que de faire 8 courses.
Après une énorme préparation physique sous la conduite de Cyril GARCIA, j’attaquais la 2ème année, 2021. Après une très belle saison, je remporte le trophée Kévin BRUGUIÈRE (hommage à notre ami raseteur décédé quelques mois avant …) récompensant le raseteur ayant eu un bon comportement, et ayant été performant tout le long de l'année.
Le weekend, d'après nous voilà à la 2ème finale, cette fois-ci la Finale de Ligue Occitanie dans les arènes d'Aigues Vives où, sans remporter de prix, je pris un plaisir fou à raseter.
La semaine qui suit nous ne retrouvons dans les mythiques arènes des Saintes-Maries-de-la-Mer pour la finale de Taù où je ne devais pas raseter, mais j'ai dû remplacer mon ami Hugo INARD qui blessé lors de la Finale à Aigues Vives. Voilà qu’à la remise des prix et j'apprends que j'ai reçu le prix du 3e meilleurs raseteurs de cette finale. Un deuxième prix en 3 finales que du pur bonheur.
Après ces finales, s'ensuit le conseil de fédération pour examiner chacun des raseteurs et savoir qui reste en ligue, en part ou monte au niveau professionnel au trophée de l’Avenir (Compétition pour les raseteurs prometteurs). C’est à ce moment-là que j’apprends ma montée au trophée de l'Avenir !
[Les trophées sont au nombre de trois : Trophée des As (1ère catégorie), Trophée des As (2e catégorie) et Trophée de l’Avenir (3è catégorie) – NDLR]
2022 commence. Mais dans les nouvelles belles et grandes arènes de Lunel avec la manade Fabre MAILHAN, un 24 mars (deux jours avant ma première course de professionnel), je décide de faire un dernier raset. Mal m’en a pris… 6 côtes cassées, 7 vertèbres déplacées, une fissure à l'épaule, un trauma crânien et 10 points à la tête.
Je n’ai repris qu’en juillet 2022 lors d’un très beau trophée, le Gland D'or à Montfrin. Cette seconde partie de saison s’est finie heureusement en beauté le 12 novembre dernier, dans les arènes Vallabrègues au côté de Joachim CADENAS avec une complète de taureaux de la manade LAURENT…
Comme vous le voyez ma passion première est le taureau dans toute sa splendeur qu'il soit dans son pré, dans les rues dans les arènes ou sur la plage. La beauté et le caractère d'un taureau cela me passionne mais sinon les chevaux c'est un monde incroyable également !
RCLC - Lorenzo et le Crès ? Comment voyez-vous votre village ? et les traditions ?
LG - Le Crès représente beaucoup de choses pour moi, c'est le village qui m'a vu grandir et moi j'ai vu grandir ce village qui est devenu une ville.
C'est aussi toutes ces rues, ces terrains vagues où j'ai pu faire toutes mes premières « conneries » mais surtout rencontrer des personnes géniales qui font partie de mes meilleurs amis actuellement. Notre Crès est juste génial avec notre lac, son Salaison, nos stades où l’on peut aller voir plusieurs sports différents et tous les commerçants, artisans, supermarché qu'on a, il ne manque rien on a tous à proximité. C'est le top !
On a de belles traditions, on a toujours eu de belles fêtes de village que ce soit niveau taureaux ou niveau ambiance ! À l'époque des taureaux-piscines, les arènes étaient toujours pleines à craquer et les encierros, c'est pareil encore cet été, si tu n'arrivais pas 45 minutes à l’avance, impossible de trouver de la place !
Il y a des personnes qui se bougent pour perdurer ces traditions, pour faire vibrer tous ensemble mairie, associations ou le club taurin et j'en passe.
Puis ce projet des nouvelles arènes ne peut qu'apporter du bien avec des nouvelles infrastructures autour, de nouveaux projets, et faire vivre des moments de convivialité tout au long de l'année.
Enfin, je suis également rentré, il y a peu dans le club taurin du Crès pour y apporter mon aide que ce soit au niveau taureaux, soirées et évènements qui seront prévus pour l'année 2023.
[Lorenzo interviendra lors des prochaines Journées du Patrimoine au nom du Club taurin en septembre – NDLR]
Moïse Eugène Lisbonne nait le 2 août 1818 à Nyons (Drôme). Il étudie le droit à Paris et choisit Montpellier pour y exercer. Il devient procureur de Béziers en 1848, préfet de l’Hérault en 1870 et 1871, député de 1876 à 1881, sénateur de 1888 à 1891, année de son décès à Paris. Il repose au cimetière Saint Lazare de Montpellier.
Suite à la création de notre commune, étant en disponibilité, la préfecture le charge d’en gérer les débuts. Pour ce faire il ne peut agir qu’en tant que maire. Aussi, le 9 décembre 1872, se tient le premier conseil municipal ayant pour objet de « procéder à l’élection du Maire ». Les conseillers municipaux, M. LISBONNE compris, sont au nombre de dix. L’ancien préfet, obtient 9 voix sur dix.
Proclamé maire, il prend la parole : « Je remercie mes collègues du témoignage de confiance qu’ils viennent de me donner en m’appelant à être le premier Maire de la nouvelle commune du Crès et en insistant pour que j’accepte ces fonctions que j’aurais voulu voir remplir par tout autre de mes collègues.
J’ajoute messieurs que vous devez l’érection de votre pays en commune d’abord à vous-mêmes, à votre persévérance, à votre foi énergique dans le triomphe définitif du bon droit et de la justice. Vous le devez ensuite à la sollicitude du Conseil général, à ses tendances décentralisatrices. Il ne pouvait que s’intéresser à votre situation… car que demandiez-vous… votre émancipation administrative. Vous devez ensuite le succès de vos efforts à M. le Préfet DAUZON, qui a pour principe, dans l’administration départementale, de s’approprier, pour ainsi dire, les avis du Conseil Général, tant il est jaloux d’y souscrire. Vous la devez enfin, cette création municipale du hameau du Crès, au décret de M. le Président de la République dont l’intervention ne s’est pas fait attendre !
L’administration n’est pas moins difficile dans une petite localité que dans une grande, elle y est plus difficile peut-être, au début surtout. Eh bien, que les difficultés soient le stimulant de nos efforts, comptons chacun de nous sur le concours de tous. Faisons de la bonne administration, mettons à profit les ressources que nous assure le régime nouveau, que mettent à notre disposition les institutions républicaines. Travaillons, dans notre sphère modeste à leur affermissement, pour l’application, l’amour de l’ordre et le respect de la loi. Nous assisterons ainsi au bien être de notre nouvelle commune et à son développement graduel ».
Merci Monsieur LISBONNE, 150 ans après, les Cressois demeurent sensibles à ces nobles paroles auxquelles s’ajoutent celles que tout nouveau membre du conseil se devait de prononcer, « Je jure obéissanceà la Constitution et fidélité au Chef de l’État ».
Pierre Reboulin
Poursuivant notre série de portraits de cressois passionnés, rencontre avec Paola, fille d’Arles.
Paola Mendras, 16 ans, est en première au lycée Frédéric Bazille-Agropolis. Native du Crès où réside sa toute sa famille, elle est passionnée par les traditions taurines tant espagnoles que camarguaises, et notamment le costume d’Arles.
La rédaction de C le Crès – Bonjour Paola, comment vous est venue cette passion et comment devient-on fille d’Arles ?
Paola Mendras - Je fais partie d’un groupe Folklorique La Pichoto Camarguo de Mauguio ou j’y apprends toutes les danses mais aussi le Provençal.
J’ai commencé par porter la tenue de pichote* avec le bonnet blanc mais pas longtemps car l’année de mes 10 ans, lors de la festo du Baneto*, je suis devenue une Chatoune* je porte les bannettes en coiffure et la tenue des Mireilles*.
Puis à 15 ans vient la prise de ruban. Cette cérémonie s’appelle Festo Verginenco* aux Saintes Marie de la mer.
A l’époque, c’était le passage à l’âge adulte de la demoiselle prête à marier mais cela n’est plus le cas.
Depuis mon plus jeune âge j’admire les Arlésiennes dans leurs magnifiques costumes. Mes Parents m’amenaient avec eux voir les courses Camarguaises où la fille de leurs amis se costumait déjà. Et un jour dans les Arènes de Nîmes, je lui ai demandé d’être ma marraine de cérémonie. L’aventure allait commencer, mon rêve aller se réaliser, porter le costume d’Arlésienne.
RCLC - Que vous apportent ce costume et donc cette passion ?
PM - Quand je porte le costume, je ressens de l’émotion, de la joie. C’est quelque chose que j’aime faire, même si cela demande beaucoup d’investissement personnel et de travail en amont. La couture, le coiffage, le montage du costume mais j’ai la chance d’être bien entourée.
J’ai toujours un peu de stress avant toute manifestation, déjà pour ma prestance qui est très importante. Je dois porter le costume avec fierté et me retrouve face à beaucoup de monde au cœur des Arènes.
Il s’agit de moments de partage incroyables et mémorables, avec vos proches, des personnes qui ont la passion de la culture camarguaise.
Désormais je porte des costumes plus travaillés, des bijoux plus marqués, des costumes de soie, et je participe à plusieurs manifestations : capelado*, défilé ou hommage ; mais surtout je vais continuer à porter le costume avec fierté et élégance pour perpétuer nos traditions.