Pierre Servigé, né à Paris en 1941. Au plus loin de mes souvenirs j’ai dessiné très tôt.
A l’école communale, en région parisienne, mon instituteur gardait certains de mes dessins. Au collège technique mes deux professeurs de dessins (technique et art) me prodiguaient des conseils personnels ;
Ma première expo collective à 16 ans était d’ailleurs organisée par l’un d’eux.
Mais je n’étais pas encouragé ni par mes parents, ni par ma famille qui ne comprenait pas sauf par mon grand père paternel qui habitait en Bretagne, auprès duquel je passais toutes mes vacances scolaires.
C’est avec lui que j’ai commencé à dessiner sur le motif : les femmes bretonnes, les bateaux…
A cette époque (1955/1961) il fallait avoir un métier, une paye, un statut financier et mes projets artistiques ont été ralentis.
Malgré tout, mon désir de dessins évolué.
Au sein d’une entreprise de matériel hydraulique, j’ai pu m’exprimer au bureau des études en dessinant des dispositifs réels assortis de projets de mise en place dans des installations existantes ou à créer.
Bien sur en 1961/62, au service militaire je n’avais pas oublié le matériel : papier, crayon, encre de chine…
A mon retour dans une nouvelle entreprise, l’occasion d’une expo, mes supérieurs ont découvert mon univers artistique surtout l’un d’eux (X, Pont et Chaussée) photographe amateur qui acceptait quelques conseils sur le choix des sujets et des compositions.
Ensuite, à l’occasion d’un tournoi sportif organisé à Montpellier, mon fils a décidé d’y poursuivre ses études.
C’est ainsi que j’ai découvert, entre 1986/92, le centre ancien du Crès et j’avais apprécié les rues, les portails, les maisons bourgeoises, les arbres, les vieux murs, l’église…
Les circonstances m’ont amené à m’installer au Crès et sans hésitation j’ai cherché à mieux connaître mon environnement en parcourant les rues et la garrigue.
Lors de mes stations pour croquer sous le meilleur angle chaque monument ou autre, une charmante personne a beaucoup insisté poursuivre, alors que mes dessins étaient confidentiels pour moi, et éventuellement mon entourage.
C’est ainsi que depuis trois ans, j’ai exploré le côté historique cressois, et mis en valeur le patrimoine avec l’aide des cressoises et des cressois qui n’hésitent pas à me confier leurs souvenirs et anecdotes spontanément devant l’intérêt provoqué à la la vue de mes dessins.
C’est ainsi que certains natifs cressois installés loin de leur lieu de naissance, ont sur les murs de leur salon certains de mes dessins ! « C’est mieux que des photos ! »
Pour moi, c’est une grande reconnaissance et cela m’encourage à poursuivre en réponse à la charmante personne qui m’a bousculé voici plus de 3 ans.
Pierre Servigé